Jean-Baptiste MARTIN JUSTE_AVANT LA LUMIERE

du 14/01/2023 au 25/02/2023

 

 


 
  TOUT JUSTE AVANT LA LUMIERE

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  Cesare Di_LIBORIO - Au coeur de la matrice

du 05/11/2022 au 24/12/2022

Vers un néo-pictorialisme ?

 En ce premier quart de 21° siècle, la photographie contemporaine trouve ces fondements dans les aspects documentaires de notre monde, dans ses composantes sociales, politiques, environnementales, …

Le travail photographique de Cesario Di Liborio ne s’inscrit pas dans ce champ-là, bien au contraire. Loin d’une vision liée au réel, son travail est en prise sur une esthétique liée au médium photographique lui-même. Il ne nous parle pas du monde qui nous entoure, mais de son monde à lui, fait de répétitions, de labeur et d’obsessions. Le sujet de ses images, quand il y en a un, n’est que pur prétexte, une occasion de création, un champ d’investigations et de recherches. Ainsi, les séries des Icons se déclinent chacune en neuf images, non seulement issues du même sujet, mais du même négatif ; comme neuf interprétations différentes d’une même partition visuelle, comme neuf variations d’une composition musicale. Les séries Super Naturel et Wonder Women suivent un protocole similaire.

C’est la technique du mordançage, technique physico-chimique issue de l’industrie textile, qui permet à Cesario ces variations quasi infinies, en travaillant la matière de l’émulsion photographique, en triturant la gélatine, la malaxant, la teintant, la colorant. Il obtient ainsi des images uniques qui portent toutes une part d’aléatoire et de hasard malgré des années d’apprentissage et de travail laborieux.

Dans la série les Âmes errantes, le sujet est tellement peu important qu’il n’existe plus. Ce sont des images photographiques sans relation au réel. Il s’agit en fait d’une pure création de laboratoire, juste l’action de la chimie photographique sur un papier sensibilisé. La lumière elle-même n’est qu’accessoire dans le processus. Là aussi l’aléatoire et le hasard ont toute leur place dans la genèse de ces fantômes venus de nulle part pour investir à jamais l’espace de quelques images.

S’il fallait catégoriser le travail de Cesario Di Liborio, on pourrait parler de photographie plastique, comme on parle des arts plastiques d’une façon générale, on pourrait même utiliser le terme de photographie plasticienne si Dominique Baquet[1] n’en avait donné une définition quelque peu différente.

 « Un mouvement nouveau entraîne les photographes hors et à rebours des voies où ils avaient coutume de cheminer jusqu'ici. » écrivait Robert de la Sizeranne [2] à propos du pictorialisme à la charnière des 19° et 20° siècles. Cette phrase s’adapte bien au cas présent. On pourrait alors parler d’un néo-pictorialisme. Il faudrait cependant faire abstraction de l’idée largement souscrite que dans ce mouvement l’art photographique doit simuler la peinture et/ou la gravure, ce qui n’est pas le cas non plus. Alors, il reste à chacun d’apprécier les œuvres de Césario Di Liborio pour ce qu’elles sont, c’est-à-dire, des petits bijoux, précieux et raffiné par lesquelles on peut se faire submerger dans un plaisir infini.

 



[1]             La photographie plasticienne, Dominique Baqué, éditions du Regard, 1998

[2]             La photographie est-elle un art ? Robert de la Sizeranne, édition Hachette & Cie, 1899.

 

 
  Willy DEL ZOPPO - BURNING MEMORY

du 05/03/2022 au 23/04/2022

BURNING MEMORY
Devoir de mémoire

Ad memoriam Paul Sobol (26/06/1926-17/11/2020)


Je me suis rendu à dix reprises avec des élèves à Auschwitz–Birkenau et y ai réalisé à chaque fois une série de photographies. Ces visites ont été complétées par des lectures et des réflexions approfondies sur la Shoah. Parallèlement, j’ai mené une réflexion sur ce qu’il est coutume d’appeler « le devoir de mémoire ». « Burning Memory » en est l’avatar photographique.

Tout d’abord, la Shoah reste une thématique brûlante dans l’histoire de la société contemporaine. Après les camps d’extermination de 40-45, comme l’ont montré nombre d’historiens et de penseurs, l’humanité a connu une mutation existentielle et philosophique. L’inconscient collectif a été marqué au fer rouge par les meurtres de masse industriellement perpétrés par les nazis. Dans le contexte particulièrement mortifère de la deuxième guerre mondiale, Auschwitz-Birkenau, dans une volonté génocidaire farouche, a coûté la vie à près d’un 1.600.000 Juifs. A quoi il faut encore ajouter un nombre considérable de Tziganes, de résistants, d’homosexuels, de Russes, de Témoins de Jehova.

 

Le dosier de Presse est ICI

 

 
  Willy DEL ZOPPO - NOTHING/NOWHERE

du 05/03/2022 au 23/04/2022


Avertissement, "Nothing / Nowhere"

Quelques mois après qu'ils aient travaillés sur ce fort liègeois ces deux artistes nous avaient rencontré à la galerie. A ce moment le travail était vierge de toute création et la seule évidence était sa qualité documentaire. Nous n'avions pas donné suite mais nous avions expliqué la raison pour laquelle ce travail ne nous intéressait pas. Par contre nous avions été très touché par la série Burning Memory, le devoir de mémoire sur la Shoah qui s'inscrivait parfaitement dans sa création précédente "Burning Instants". Or il se trouve que lors de la présentation de ce travail sur le fort militaire à Liège nous avons apprécié de voir le changement  peut-être évoqué ou souhaité lors de notre rencontre. Nous n'avions pas oublié et nous avons finalement décidé de réunir ces deux séries et de les confronter et permettre une mise en prespective des causes et des possibles conséquences vécues dans cette période dramatique des années trente-quarante.

 

NOTHING/NOWHERE


Nothing / Nowhere est le résultat d’une collaboration de trois ans (de 2013 à 2015) entre Willy Del Zoppo et André Leclercq, deux photographes belges vivant à Liège.
Souhaitant transcender le genre de l’Urbex, ils ont photographié à la chambre, par tous les temps, le site militaire désaffecté de la Chartreuse, dans la banlieue liégeoise. Peut-être ce site disparaîtra t-il un jour pour laisser place à un projet immobilier.
Ensuite a commencé un travail pour produire un effet onirique où le spectateur perd ses repères et s’immerge dans un univers fantasmatique, voire même poétique. Un soin tout particulier a été accordé au travail de la couleur qui rapproche cette production à un langage propre à la peinture. Tout au long du processus, André et Willy ont étroitement collaboré et se sont consultés en permanence.
L’ensemble du travail compte plusieurs centaines d’images dont une partie a été imprimée dans des formats allant de 13/18 au grand format 70x100 cm.
Ce travail a été montré en 2015 au musée liégeois du Grand Curtius sur deux étages. Les tirages ont effectués avec des encres pigmentaires EPSON sur le support CANSON BARYTA LUSTRE.

Willy Del ZOPPO & André LECLERCQ-2022

 
© Galerie Vrais Rêves 2024