Michael MICHLMAYR

Autriche

J’aime beaucoup le cinéma et la notion de temps qu’il véhicule. L’idée de la séquence photographique m’a donc très vite interpellé car elle seule pouvait être porteuse de cette temporalité relative. Aujourd’hui je peux dire que ma photographie est en fait très proche du film, peut-être à la frontière entre la photographie et le cinéma. Je vois quelques-unes de mes images comme des petits films fixes, comme un court métrage sans interruption.
Le panorama a toujours eu sa place dans les arts graphiques. J’aime bien cette ambiguïté ludique entretenue par ces faux panoramiques mais il est exact que cela exige un effort d’attention de la part du regardeur afin qu’il puisse découvrir la raison même de cette image, son sens véritable, et finalement mon intention ou ma supercherie... Contrairement au vrai panoramique qui en général se perçoit immédiatement dans sa globalité mon travail se découvre lentement, subtilement, par le petit détail qui, répété, fait sens. J’invite donc les regardeurs, voire les sceptiques ou les blasés, à se rapprocher... pour me questionner.

Extrait de Un instant d’égarement, entretien avec MICHAEL MICHLMAYR, par Raymond Viallon, paru dans la revue Bibliothèques n°33, juillet 2007



  INTERVALLES

du 09/03/2019 au 27/04/2019

Dans le travail de Michael Michmayr se confrontent différentes structures de réalité qui modifient profondément notre perception du temps et de l'espace à travers les images. Dans sa série  « Travaux en cours- Espaces temps »  (Time Spaces) il traite avant tout de l’espace urbain, des scénarios du quotidien et des actions qui s’y déroulent. ??

Le dossier de Presse est ICI

 
  Passé composé

du 09/01/2015 au 21/02/2015

Après l’exposition “Passages” au temps présent, présentée dans le cadre de “Résonance” - à la Biennale d’Art Contemporain de Lyon - il y a quelques années Michael MICHLMAYR revient avec de nouveaux travaux dont certains réalisés cette année. Comme par le passé Michael Michlmayr organise, assemble en une seule photographie des images réalisées en des temps différents. Ce travail est donc toujours porteur de cette notion de temps, de séquences, comme dans la série des “Fenêtres”, des “gratte-ciels”ou des “escaliers automatiques”.
Pour la série “des fenêtres, qu’elles soient photographiées de nuit (les chambres) ou de jour (les tranches de vie) il assemble plusieurs vues d’une même fenêtre et crée ainsi un inventaire du temps, de la vie des occupants en une seule photographie. La fenêtre est donc devenue immeuble, la vie qu’elle évoque nous interroge et nous permet parfois, dans certaine d’entre elles, de retrouver l’artiste lui-même... Sorte de miroir pour Michael Michlmayr qui “habite” de plus en plus souvent ses propres photographies. Il affirme ainsi sa perception du temps qui passe et sa participation photographique et artistique à cette contemporanéité.

 
  "Passages au temps présent"

du 14/09/2005 au 22/10/2005

Depuis le début des années 2000 un accès plus aisé à l’outil informatique a permis une évolution de son travail. Dans la série  « Passages » l’idée reste la même mais la présentation, la finalisation, est différente. En effet ce nouvel outil lui permet aujourd’hui de transformer la forme de l’image sans altérer le fond de son propos. Les prises de vues sont toujours multiples mais les images obtenues, ensuite associées, ajoutées les unes aux autres, lui permettent d’obtenir qu’une seule image de forme pseudo panoramique voire carrée. Or le champ couvert par cette nouvelle image n’est pas celui de l’espace comme on pourrait a priori le croire mais bien celui du temps, de la temporalité... Nous sommes donc en présence d’une sorte de chronogramme de formes diverses relié à la temporalité des événements !!

 
  "Les fenêtres"

du 14/09/2005 au 22/10/2005

 

Au même titre qu’une séquence cinématographique, qui se compose de multiples images basiques, les premiers travaux de Michael Michlmayr se composaient de plusieurs images fixes, apparemment indépendantes dans leurs cadres individuels mais présentées en série de 3, 5, 7 ou 9. Il ne s’agissait donc plus d’images où le temps est arrêté mais d’une collection d’images dont l’ensemble est lié à la durée de l’événement enregistré.

 
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