Toni CATANY

Espagne

Toni CATANY - 1942-2013 Artiste photographe.
Né à Llucmajor, Majorque.
Il vivait et travaillait à Barcelone depuis 1966.
Il est décédé le 14 octobre 2013 à Barcelone.

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Autodidacte, il a publié en 1968, ses premiers reportages sur Israël et l'Egypte dans la revue "Destino" et sur les Baléares à la "Vanguardia". Dès 1979, il est reconnu internationalement avec un travail photographique basé sur l'utilsation d'un procédé ancien : le calotype. Il est également l'auteur d'une monographie sur Tomas Monserrat.
Toni Catany a exposé ses différents travaux depuis 1972 (plus d'une centaine d'expositions dans le monde entier) et ses travaux sont présents dans toutes les grandes collections de photographie contemporaine.
Son travail a fait l'objet de nombreuses publications (Natures Mortes, Lunwerg Editores, Madrid, 1987, La Meva Mediterrania, Lunwerg Editores, 1991, Rêver des Dieux, Lunwerg Editores, 1994, Obscura Memoria, Lunwerg Editores, 1994, Tony Catany. Photographies, Editions Hazan, 1997...).
En 1991, il est fait Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres.
 



  BODEGONES (Natures mortes)

du 15/01/2011 au 12/03/2011

Depuis de nombreuses années (1986) la galerie Vrais Rêves représente en France le travail de cet artiste et cette amicale collaboration se perpétue au fil des ans. Cette nouvelle année, celle du 30ème anniversaire de la galerie, nous voulions la réserver à des travaux ou des artistes que de multiples difficultés techniques ou logistiques nous empêchaient d’atteindre facilement. C’est le cas pour ce nouveau travail de Toni Catany qui, imprimé sur des supports d’une très garnde fragilité, nécessitait une présentation avec un encadrement spécial. Raison qui, de saison en saison, nous a empéché de le présenter plus rapidement.
Ce sera donc une première vision en France de cette série “Bodegones”, ou en français “Natures mortes”. Cette thématique n’est pas à proprement parlé une nouveauté pour Toni Catany. En efftet dès la fin des années 80 il a entrepris un travail couleur très remarqué et souvent présenté en Espagne, en France et même hors de l’espace européen. Alors qu’à l’époque la couleur était l’un des vecteurs essentiels de son oeuvre on assiste aujourd’hui à un retour vers une épuration chromatique avec, pour un grand nombre d’entre elles, la pureté absolue du noir et blanc.
 
C’est donc une grande rupture factuelle où malgré toutl’essentiel, à savoir le contenu, est préservé, renouvelé. Ses clins d’oeil à la peinture, à la culture méditerranéenne, à ses objets et ses fruits, sont en effet tout aussi nombreux qu’auparavant. La beauté dans la mort, dans la destruction revient aussi, mais amplifiée encore par le coté sombre, noir, des tirages. Le choix même de l’apparition de crânes nous le confirme et nous ramène immédiatement à la notion même de vanités.
Ses “natures mortes” sont donc encore bien vivantes et continuent à nous interroger, à nous passionner...
R.Viallon - 12/2010
 
  Natures mortes

du 14/09/1990 au 27/10/1990

Toni CATANY "dont les natures mortes en couleurs (fleurs séchées, objets précieux, fruits pourris,...) exhalent l'amour de la lumière et le passage du temps".
(P. Roegiers, in Art Press n°166, Février 92)

" Le raffinement nimbe aussi le somptueux album cartonné du Catalan Toni Catany. A raison d'une par page, les planches se suivent, restituant chronologiquement l'évolution d'un travail sur quatre ans et affirmant la maîtrise et la chatoyante sensibilité d'un monde baroque, issu de Sudek et Visconti, qui hisse la nature morte au niveau de l'Opéra "
(L'Oeil multiple" de P. Roegiers, page 341)

Objets du temps, mémoire des formes, que Toni Catany fixe pour les sauver de l'oubli. Laissons-lui la parole :
"La présence de ces objets dans mes photos n'a d'autres valeurs que sentimentale. Souvent, je les achète aux puces parce que, si je ne les achète pas, ils seront définitivement oubliés".

Les oeuvres de Toni Catany réunissent de savantes dispositions d'objets simples, révélant un goût très sûr de la couleur et de la forme et photographiés avec une technique époustouflante. S'y ajoute un regard discret et quelque peu nostalgique sur les hommes et les choses, comme si le désir était mis en suspens pour ne laisser que des corps dans leur évanescente liberté.
 
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