Philippe-Liev POURCELOT - Time Line

Né en 1964 à Annecy, Philippe-Liev Pourcelot vit et travaille à Lyon.
Grand Prix du Salon International de la Recherche Photographique de Royan en 1993 et Prix du Mois de la Photographie de Talant en 1995, il a réalisé de nombreuses expositions en France et à l'étranger (Paris, Lyon, Arles, Wroclaw, Bratislava...).

Son travail est présent dans diverses collections publiques et privées (Bibliothèque Nationale de France, Musée National d'Art Moderne, artothèques...).
Il enseigne la photographie à l'Université Lumière Lyon 2 (Institut de la Communication).

 



 
Technique
impression numérique, jet d'encre pigmentaire montées sous verre
Texte
www.pourcelot.fr
Autres séries
Time Line
7,5 x 10 cm

Mots-clé associés
numérique, temporalité, installation, temps, vanité, paysage.urbain






 

Time Line comporte initialement 365 photographies, soit approximativement une photographie prise toutes les 4 minutes, réalisées en 24 heures aux alentours du solstice d'été.
156 photographies (essentiellement réalisées de jour) sont présentées dans cette exposition sous la forme d'une ligne continue sur les murs de la galerie.
Cette série de photographies est issue de l'un des "tableaux" de la POEM (Petite OEuvre Multimédia) "Un temps soit peu" et sert de base aux vidéos "76x" et "84x" présentées lors de la même exposition.



L’écoulement du temps est pour moi une source perpétuelle d’étonnement, de perplexité, de révolte ou d’effroi : j’oscille entre le dictat du “ça va finir” et celui du “ça a été”.
L’oeuvre centrale qui donne le titre à l’exposition éponyme s’intitule Un temps soit peu. C’est une POEM, Petite OEuvre Multimédia*, interactive et à durée limitée qui évoque le passage du temps et la perception que l’on peut en avoir.

Après avoir abordé cette question par le biais de la photographie, le fait de passer aujourd’hui à l’image animée et/ou interactive me permet d’intégrer le temps comme composante sensible, avec ses aléas, ses perceptions subjectives et ses brusques interruptions. Dans cette animation à durée variable, que l’on peut appréhender comme une vanité contemporaine, le spectateur/acteur est amené à vivre le passage du temps en fonction de son action : s’il ne fait rien… il ne se passe rien, mais comme dans la vie, la fin intervient toujours de manière inéluctable sans que l’on puisse savoir à quel moment exact celle-ci va se produire…
Un visiteur un tant soit peu attentif ne manquera pas de remarquer que cette POEM entretient des rapports troublants avec les autres images, fixes ou animées présentes dans le reste de l’exposition, comme des citations plus ou moins brèves et plus ou moins exactes.
Photographies, vidéos, listes issues de travaux antérieurs, on y retrouve comme dans un rêve des éléments que l’on a croisés ailleurs, jamais vraiment à l’identique et qui amènent à éprouver la sensation de l’écoulement du temps. Une heure, une journée, une vie - celle d’un bouquet de tulipes ou celle d’un homme - ces différentes propositions interrogent la durée, notion ô combien personnelle et subjective. Dans tous les cas, lorsque le temps imparti a fini de s’écouler, n’a t’il pas été le plus souvent trop peu ?...


philippe-liev pourcelot

* Un temps soit peu regroupe des séquences photographiques, des vidéos, des panoramiques, des morphing, des sons de la musique avec lesquels il est possible d’interagir pour créer des parcours personnels…

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