Belles DECOUVERTES 2018 - Bérénice TRESORIER

Nous vous avions annoncé précédemment qu’une exposition “Découvertes” aurait lieu en mai - juin à la galerie. Les choix sont aujourd’hui définitifs et vous trouverez ci-dessous le nom des artistes, jeunes ou moins jeunes dont les travaux seront présentés. Une de leurs séries a, lors d’une rencontre au cours des cinq années passées, intéressé au moins une personne de notre équipe. Une nouvelle rencontre récente, un échange avec l’auteur a finalement permis  de confirmer, ou pas, le choix possible pour cette exposition.
A  noter  que  quelques  noms  pourraient  ne  pas  être  totalement  inconnus  aux  visiteurs fidèles qui suivent nos actions. Effectivement trois d’entre eux ont dans les dernières années été invités dans «La galerie fait sa Foire». La forme de leur travail n’étant pas tout à fait adaptée à la présentation «Foire» nous avons décidé de renouveler l’expérience dans le contexte de «Découvertes» plus généreux en possibilités scénographiques... 
A découvrir ci-dessous et à la galerie cette présentation «Découvertes» !

Dossier de Presse  ICI



 
Technique
Photographie Couleur numériques
Texte
Autres séries






 

"SUTURE" est une série de photographies numériques réalisée entre 2013 et 2016. Elle est composée de 23 diptyques de formats différents basés sur le même modèle :
- un autoportrait, gros plan sur une partie du corps
- une photographie d'un morceau de bois flotté
Suture est également un livre d'artiste contenant photographies et extraits de mon journal personnel.


"SUTURE"

« Rapport indiciel à la réalité. Je veux juste une trace de ma douleur. » Extrait de mon journal.
Tout le monde a déjà ressentie la douleur, qu'elle soit physique ou psychique, mais nous arrivons rarement à l'exprimer entièrement.
Les mots, les cris, les larmes et les gestes sont souvent dépassés par la douleur. Cela est d'autant plus vrai lorsqu'il s'agit de souffrance mentale.
J'ai essayé ici d'exprimer les différentes douleurs et sources de douleurs qui me parcours. J'ai essayé d'embrasser ces souffrances pour mieux les comprendre.
Fragmentaire, cette série est aussi composée de vides, pour laisser place aux liens qui sont encore à faire, comme s'il restait toujours une part d'indicible et d'invisible.
Au commencement de ce projet, je photographiais de simples traces sur mon corps, ainsi que des instants plus vides, des entre-deux. En les confrontant avec des morceaux de bois morts et marqués par l'érosion, je mettais mon quotidien face à la mort. J'y voyais ma volonté de laisser la trace d'instants intimes très simples perturbés par mes angoisses
personnelles.
Avec les années, cette série est allé de plus en plus vers la représentation de mes douleurs, physiques ou mentales.
Accidents du quotidien, peines de cœur ou auto mutilations, tout est représenté en lien avec ces bois flottés, morts, brisés, si beaux et lisses maintenant. Je fais la suture entre moi et l'idée de la mort, entre ma peau vivante et ces corps végétaux à jamais marqués.
Moi, je peux cicatriser encore, mais en prenant ces blessures en photos, je les amène au même niveau que ces reliques d'une vie passée, marquée par le temps.
Je perds ainsi mon corps, je me fragmente et me met à distance par la photographie. Mais je me regarde aussi, je comprends ma douleur, reprend contrôle de mon corps en le cadrant dans mes images.



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