Michel BRUNIER - "L'après histoire""
"L'après histoire""
40x50cm
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A l'heure où Lyon, dans ses Biennales bigarrées, traverse les frontières artistiques de l'Orient à l'Occident, Michel Brunier remonte le Temps jusqu'aux sources de l'Art ; dans un processus créatif semblable à celui de nos ancêtres primitifs, le photographe ne cherche-t-il pas lui aussi à capter l'image du visible et de l'invisible ?
Extrait du texte de Marie Scheibli (voir ci-dessous)
A l'heure où Lyon, dans ses Biennales bigarrées, traverse les frontières artistiques de l'Orient à l'Occident, Michel Brunier remonte le Temps jusqu'aux sources de l'Art ; dans un processus créatif semblable à celui de nos ancêtres primitifs, le photographe ne cherche-t-il pas lui aussi à capter l'image du visible et de l'invisible ?
Au commencement de l'Art étaient l'empreinte, la main pariétale, l'incision, le graffiti rupestre, l'objet sexuellement sacré (ou sacrément sexué ? ), Vénus déesse-mère, animal fabuleux... L'artiste laissait à la mémoire humaine une trace auréolée de mystères. C'était avant l'histoire.
Puis vint le temps du regard et du discours sur le Temps. L'étude archéo - socio - anthropo - logique (forcément) qui, formulant l'histoire, lui faisait perdre un peu de son côté sulfureux et une part de rêve aussi.
Alors, M. Brunier créa le temps de "l'après histoire".
Phase un : une démarche authentiquement primaire d'homo très habilis ; avec des matériaux bruts et des émulsions photo, il fabrique ses icones, cailloux phalliques, chimères, et autres fragments autour desquels l'imaginaire compose un monde disparu.
Phase deux : il accompagne ses "trouvailles archéologiques" d'un discours "archéologiquement-correct" et entraîne avec humour le rationnel vers l'irrationnel.
Démarche de faussaire ou clin d'oeil à l'essentiel, au fantastique, au spirituel ?
Marie Scheibli - Octobre 2000