Irina IONESCO - Irina IONESCO, son Monde et la Mode

Irina IONESCO, en 1974, lors de son exposition à la Nikon Gallery (Paris) a fortement attiré l'attention du public et de la presse. Très vite, elle fut publiée dans de nombreux magazines et recueils et exposa dans les galeries du monde entier, dont à Vrais Rêves en 1992. Depuis cette date nous suivons régulièrement ses travaux et proposons des expositions de cette artiste, dont la dernière en date à Clermont-Ferrand pour "Féminitudes" organisée par la manifestation "Nicéphore + 172" en 2012.



 
Technique
Prise de vue argentique et impression numérique pigmentaire
Texte
Autres séries
Irina IONESCO, son Monde et la Mode
Format de l'image : 20x30cm à 50x60cm

Mots-clé associés
baroque, corps, mise.en.scène, vanité, érotisme






 

« Chacun de mes modèles est un miroir … »
C’est ce que m’affirmait Irina Ionesco il y a quelques mois.

Bien sûr, toute photographie recèle en elle-même une part de son auteur, quelque soit le sujet représenté, comme toute oeuvre d’ailleurs, qu’elle soit plastique, littéraire, ou musicale. C’est peut être même une condition sine qua non pour obtenir ce statut. Mais il y a dans cette affirmation beaucoup plus que cela.
En effet, le miroir ne se contente pas de refléter celui qui se présente devant lui, il reflète aussi tout ce qui se trouve autour et derrière lui, en l’occurrence tout ce qui se trouve derrière la photographe : son passé, sa jeunesse, son enfance, ses vies antérieures avec leurs cortèges d’insouciances, de joies, de peines, de drames et de souffrances. Il s’agit pour Irina d’une véritable revendication existentielle.
Ainsi, en pécheresse attirant dans ses filets des fantasmes bourgeois et surannés, en femme voilée ou masquée laissant planer un parfum de mystère oriental, en guerrière harnachée tenant en laisse des chats féroces et ronronnants, en fillette perdue dans les méandres d’une histoire fantastique et fantasmagorique qui la dépasse, en odalisque lascive soumise aux regards des hommes en quête d’érotisme exotique, en reine régnant sans partage sur une cour assujettie à une volonté de velours. Il s’agit toujours d’Irina, en autoportrait décalé, par procuration. Elle fait simplement appel à ses modèles comme à des acteurs, comme à des doubles d’elle-même, comme à des prolongements d’elle-même, lui permettant d’être à la fois devant, derrière et dans ce miroir qui pourrait être celui d’Alice. Irina ne joue pas un rôle mais reste précisément elle-même dans sa singularité et sa pluralité, avec l’apparence d’une autre.
Si ces photographies, oeuvres de commande destinées à l’illustration de magazines, nous parlent finalement de tout autre chose que de mode, de vêtements, de bijoux et d’accessoires, c’est qu’il s’agit là d’un prétexte, comme très souvent en matière de création, prétexte à parler de la Femme, de beauté, de fantasme, d’érotisme, de sensualité, et surtout d’Irina Ionesco elle-même. C’est donc presque une carte blanche qui lui est offerte. De telles initiatives sont louables à plus d’un titre : d’abord parce qu’elles permettent à des artistes de vivre, d’exister, de partager, de diffuser leur travail, mais aussi pour le public qui peut ainsi découvrir, s’épanouir, grandir, évoluer. L’art n’est pas un luxe dont une société peut se passer sans risquer de régresser, de dépérir.

Rémy Mathieu - 08/2013 
 

Nota : C‘est près de 70 photographies noir et blanc ou couleur, en petit, moyen et grand format qui seront présentées dans cette exposition.

Un catalogue de 28 pages sera édité à l'occasion de cette exposition.Disponible à la galerie. Prix et conditions d'expédition sur demande.

 



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