Ysel FOURNET - CALLIPHORA
Ysel, né en 1977 dans une communauté hippie du sud de la France, étudie la photographie à l’école des Gobelins à Paris.
Après avoir sillonné la France dans son camion, il travaille actuellement à Louisfert,
sa terre d’adoption en Bretagne.
Photographe de reportage puis photographe plasticien, il pratique aussi la peinture, la sculpture et le théâtre.
Son univers, surréaliste, bouleversant, perturbant et peut-être même dérangeant, ce
qui est sûr c’est qu’il ne laisse pas indifférent.
Son portrait ci-contre a été réalisé "à l'ancienne" dans les rues d'Arles par Medhi Nédellec
CALLIPHORA
environ 40x50 cm et plus grand, jusqu'à 118x135 cm
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CALLIPHORA «qui porte la beauté».
Et comme un boomerang, tout l’univers de cette collection nous rappelle la vie, la mort et plus encore le passage. Chaque photo nous dit que nous ne sommes que des vagabonds sur cette terre. De l’enfance à la vieillesse on ne ferait que survivre à soi même pour qu’en toute fin, dans un mouvement éternel, ce qui est mort est irrémédiablement transformé en vivant.
«CALLIPHORA» tout est dit.
CALLIPHORA
Né dans les Pyrénées, au sein d’une communauté hippie, il a de suite baigné, dans le partage, le «dénuement» choisi ou plutôt la relation vraie avec la nature et ses semblables. Rapidement Ysel FOURNET se penche sur les limites de l’existence. Vieillesse, maladie, handicap, pauvreté... deviennent ses terrains de jeu. Allant au plus simple, dans un premier temps, Il prend pour modèle son Grand père et allie avec malice son interrogation sur la vieillesse et son envie de mieux connaître son aïeul.
Sa quête des limites le pousse vers l’AP-HP (Assistance publique Hôpitaux de Paris) où il découvre à travers ses photos la chaleur des corps et la froideur des actes techniques des blocs opératoires. Le monde du handicap frappe bientôt à sa porte grâce à une commande des Papillons blancs. Ses photographies s’enrichissent alors avec la douleur, la joie, les références scientifiques et l’écriture qui se superposent.
Si le dénuement qu’il a vécu lors de son enfance est resté comme un ADN dans sa façon de vivre, la rencontre avec la pauvreté au cours de ses voyages en Afrique a été, pour lui, la découverte d’une autre limite de la vie et de la société. Depuis Ysel vagabonde entre le témoignage, le reportage, le portrait et la mise en scène, mariant avec subtilité le beau et le prégnant. Deux années d’étude à l’école des GOBELINS lui seront des plus utiles pour dompter la lumière et mettre en pratique les techniques numériques les plus modernes. Aujourd’hui, nourri de ses travaux antérieurs, Ysel franchit une nouvelle étape en alliant art photo-graphique à l’art plastique. En effet loin du reportage, de l ‘aspect documentaire Ysel enrichit son travail avec des surimpressions et des matières en liaison avec le support choisi. Le papier disparaît le métal arrive dans sa série nommée « CALLIPHORA ».
(.../...) Mais d’où vient ce mot “CALLIPHORA” ? voilà la première question qui nous brûle les lèvres. Ysel précise qu’il s’agit d’une mouche, cette mouche bleue qui a pour vocation de décomposer les matières organiques, CALLIPHORA «qui porte la beauté».
Et comme un boomerang, tout l’univers de cette collection nous rappelle la vie, la mort et plus encore le passage. Chaque photo nous dit que nous ne sommes que des vagabonds sur cette terre. De l’enfance à la vieillesse on ne ferait que survivre à soi même pour qu’en toute fin, dans un mouvement éternel, ce qui est mort est irrémédiablement transformé en vivant. «Calliphora» tout est dit.
Chaque instant de notre existence est ainsi balayé par le photographe. De la procréation, à la fin de vie les œuvres nous bousculent jusque dans leurs titres. Nidicus, Passage, Homo ergaster, Démentia, Sinus ou encore Chronos, Acide Aminé »nous raconte le long chemin de la vie qui va vers la vie. La science est au cœur de cette production rappelant, le message soigneusement martelé que l’être humain est, comme toute matière organique, bien au delà du spirituel, éternel par sa constitution et grâce à cette fameuse mouche bleue.
D’après entretien avec Xavier Beaufils 12/2018