Patrick BUTTICKER - 4- BRINS D'ILS, BRINS D'ELLES

Patrick BUTTICKER 1952-2014 était né à Mulhouse, vivait et travaillait près de Chambéry (73). Il a travaillé dans le graphisme,la publicité, la mode, la presse et l'affichage, la réalisation audio-visuelle et cinématographique.

Il a exposé son travail personnel depuis 1973 et s'est consacré exclusivement à la photographie depuis 1986. Il était également formateur, depuis de nombreuses années, en InfoGraphie dans le cadre Scolaire et Universitaire.



 
Technique
Technique mixte
Texte
Autres séries
Brins d’ils, Brins d’elles
55x75cm

Mots-clé associés
couleur, corps, fiction, humain, imaginaire, mise.en.scène, nu, photo-montage, surréalisme, technique.mixte, dessin






 

AVERTISSEMENT
Peut-être avez-vous remarqué que le titre apparaissant sur votre écran est différent de celui annoncé sur les documents et sur le carton d'invitation. En effet le titre prévu est bien 
"PATRICK BUTTICKER passeur de désirs ou la morsure des mémoires".
Or notre logiciel de gestion du site Vrais Rêves ne l'accepte pas : trop long. Nous l'avions validé mais nous n'avions pas prévu cette limite de l'informatique. Nous nous en excusons.
Vous trouverez cet avertissement dans tous les chapitres prévus.

 

 

 

Conscient ou non, Patrick Butticker puise dans la même source imaginaire et qualitative qui inspira jadis Klimt pour la peinture ou encore Mahler pour la musique. Dans ce jardin aux parfums musqués, les plantes les plus troublantes ne sont pas plus vénéneuses que les femmes aux formes opulentes d’où naissent les esprits tourmentés.

 

 

 

 



Les trente-deux photos qui composent cette exposition représentent une infime partie d’une œuvre monumentale qu’il faut accepter en bloc et comprendre en détail.
Devant cet ensemble remarquablement mis en scène, force est de constater, comme disent nos amis américains ,« the heart is quicker than the eye ». L’ambiance que procure cette exposition submerge d’emblée et bouleverse nos sens. Le contraste entre les différentes œuvres d’où le symbolisme n’est pas absent, s’impose de lui-même et la réflexion sur le détail devient un jeu de l’esprit.
Conscient ou non, Patrick Butticker puise dans la même source imaginaire et qualitative qui inspira jadis Klimt pour la peinture ou encore Mahler pour la musique. Dans ce jardin aux parfums musqués, les plantes les plus troublantes ne sont pas plus vénéneuses que les femmes aux formes opulentes d’où naissent les esprits tourmentés.
Chemins parallèles, atmosphères jumelles, nous nous trouvons face à l’art provenant du ventre autant que de l’âme. Plonger dans des rêveries érotiques éternelles est un prolongement naturel de toutes formes d’art. L’univers photographique de Patrick Butticker, orchestré telle une mise en place somptueuse dans lequel le détail devient matière, s’inspire avant tout de la vie, des forceps à la tombe. Butticker, dont la spiritualité secrète n’est pas masquée par la pudeur, nous fait basculer dans un monde où l’ordinaire n’a pas de prise ; l’esprit vacille, on retient son souffle. Pas de place pour le soupir, où pourrions-nous le mettre ? L’art et la technique maîtrisés, aucune raison de craindre l’esthétisme. Pourquoi résister au voyeurisme s’il apporte la réflexion ?
L’œil gourmand, toujours avide d’émotions et de curiosités, s’aventure dans ce noir et blanc aux fulgurantes virgules de couleur pour des rêves agités …
En sublimant nos fantasmes les plus exotiques, les rôles s’inversent dans l’esprit confus. Les photos silencieuses respirent, nous attirent et mettent en péril nos certitudes ancestrales, elles semblent nous dire qu’il faudrait tout recommencer depuis Bethlehem.
Ils, sexes flasques, ou os pointés comme un doigt vers l’urgence et le désir, hommes mystérieux à la mécanique imprécise et soumise au désir, aux seins ronds et aux ventres moteurs de l’éternité.
Elles, femmes maternelles, protectrices et fermes mais finalement plus directives que dominatrices, sources de vie et d’ambiguïté. Eve autant que Marie.
Les esprits et les corps convergent-ils vers le duo ou la dualité ? Voici matière à réflexion.

Robin Sullivan - 03/2005
 

© Galerie Vrais Rêves 2024